Elle a un air parisien, presque mélancolique, mais elle se trouve au cœur du quartier de Sant Pere, où elle est presque cachée. Elle conserve encore des arcades médiévales, juste là où commence la rue du Portal Nou, bien que la majorité des édifices datent des XVIIIe et XIXe siècles, lorsque le quartier grouillait en pleine apogée du textile catalan. Aujourd'hui, revêtue de pavés modernes, elle est entourée de commerces et de restaurants authentiques où prendre un menu traditionnel.

Flanquée des vestiges de la muraille romaine de Barcelone, dont on a conservé une tour circulaire, la place des Traginers rappelle le passé médiéval du quartier du Regomir : là où commençaient les communications avec la ville. Bien que plus aucune marchandise n'y soient transportée, la place est toujours aussi vivante. C'est le point de rencontre de musiciens et de peintres locaux qui donnent à cet endroit un air bohème charmant.

Jouxtant la place de Sarrià, la plaça major (place principale) du quartier, se trouve cette petite place silencieuse, inaugurée en 1963. Juste à côté se trouve l'église Sant Vicenç, un temple néoclassique qui conserve un retable baroque dédié à la Mare de Déu del Roser. La place, retirée et boisée, est un espace fréquenté par les enfants, car aucune voiture n'y a accès, mais elle offre également de délicieux endroits pour se délecter de l'ombre et de la lecture, ainsi que de belles terrasses pour y boire un verre.

Cette magnifique place dotée d'un porche date de la moitié du XIXe siècle, lorsque la Mairie de Sant Andreu la conçut pour y installer le marché. Elle fut le point de rencontre de paysans et de vendeurs ambulants jusqu'au début du XXe siècle, lorsque l'actuelle toiture métallique du Marché de Sant Andreu fut construite. Aujourd'hui, la place demeure un lieu apprécié : elle conserve son caractère de village, commerçant et dynamique, avec des bars et des boutiques en rez-de-chaussée, ornés de porches.

La place d'Osca accueillait jadis le marché animé du quartier de Sants. C'est certainement pour cette raison qu'elle conserve encore aujourd'hui son caractère populaire et dynamique : c'est un coin du quartier très prisé de ses habitants. La place, fermée à la circulation, est entourée de bars de toute sorte. Ses terrasses sont un centre d'attraction à l'heure de l'apéritif le midi et à la tombée du jour en été, lorsqu'il y passe un air frais.

Quiconque pose le pied sur la place de la Concòrdia se rend immédiatement compte que les Corts furent un village et que la place en était le centre. Fermée à la circulation, elle est entourée d'édifices des dix-huitième et dix-neuvième siècles et elle conserve encore de nos jours des commerces de l'époque, comme par exemple une pharmacie ou encore une pâtisserie.

Si une barrière en empêchait l'accès, tout le monde penserait que la place de Sant Gaietà est une cour intérieure privée. Elle est minuscule, recouverte de carreaux de faïence rouges et entourée de fleurs, avec un superbe bougainvillier, et fait les délices des personnes qui vivent dans l'une des dix petites maisons qui l'entourent. Connue comme « le petit coin » (el raconet), c'est un espace romantique et très retiré comme il y en a peu à Barcelone.

Récemment rebaptisée « place de la Vila de Gràcia », cette place a porté divers noms tout au long de son histoire et de nombreux riverains l'appellent encore « place d’Orient ». Au beau milieu de celle-ci s'élève la tour de l'horloge, de 33 mètres de hauteur, couronnée par une cloche connue sous le nom de « la Marieta », qui sonne encore de nos jours. Entourée de bars, de restaurants et de boutiques, c'est un point de rencontre des habitants du quartier toujours très vivant.

Au XVIe siècle, le centre urbain de la ville d’Horta se développa autour de cette place. Au début du XXe siècle, lorsque Horta fut annexée à Barcelone, la grande ville offrit à Horta une réplique exacte de la Font de Canaletes, de laquelle jaillit encore aujourd'hui de l'eau sur la place de les Santes Creus. Cet endroit est un petit paradis, très ombragé et entouré de maisons basses.

Sur la place de Prim du Poblenou se trouvent les maisons les plus anciennes de ce quartier au passé maritime, où vivaient jadis les pêcheurs. C'est un espace simple et charmant : trois belombras, une fontaine et un seul restaurant qui, bien entendu, sert des produits de la mer. Ses alentours valent aussi le détour, avec des petites maisons basses blanches et des rues tranquilles. Un havre de paix au beau milieu de la ville.

Construite à la fin du XIXe siècle, la place de Masadas, au cœur de la Sagrera, est l'une des rares dernières places à arcades de la ville. Durant une bonne partie du siècle dernier, il y eut un marché couvert qui fut démonté à partir du début des années quatre-vingt-dix : la place fut rouverte aux habitants jusqu'à aujourd'hui. En outre, tous les premiers dimanches du mois, s'y tient un petit marché de jouets anciens qui constitue un véritable spectacle en soi.

Telle une survivante, l’église Santa Anna, du XIIe siècle, est toujours sur pieds entre les bâtiments modernes qui l'entourent. La nef principale donne sur le cloître, une œuvre du gothique catalan dominée par la simplicité. On peut accéder directement depuis la rue à ce petit paradis, doté d'un jardin central à l'apparence sauvage. C'est une visite obligée si l'on veut fuir les rues bruyantes contiguës.

L'enceinte de l’ancien Hôpital de la Santa Creu figure parmi les magnifiques exemples légués par le gothique civil catalan. L’ancienne Maison de convalescence de Sant Pau est l'un des édifices singuliers de l'enceinte. C'est de là, si on descend les escaliers, que l'on arrive au cloître central de l’édifice, d'architecture gothique également, dont la vue est impressionnante.

Au cœur du Raval le plus populaire, se trouve l'un des édifices d'architecture romane les mieux conservés de la ville : l'ancien monastère bénédictin Sant Pau del Camp. De la salle du chapitre, de style gothique, on entre dans le minuscule cloître, unique en Europe en raison de ses arcades singulières. C'est un espace délicieux et exquis habité par le silence.

Au milieu du front de mer, se dressent les Drassanes Reials de Barcelone, une construction de style gothique du XVIe siècle construite comme une réplique de l'original, datant du XIVe siècle. Aujourd'hui, elles accueillent le Musée maritime de la ville. Du hall d'entrée, on accède à l'immense cour intérieure centrale, vestige de ce que fut la grande cour intérieure de Pierre le Grand. Au fond, se trouve la façade ornée d'un grand portail de vaisseaux. La visite nous plonge dans une autre époque.

Du vieux Couvent de Sant Agustí, datant du XIVe siècle, seuls ont été conservés le cloître gothique et une partie de l'édifice. Suite au siège de 1714, il fut démoli pour y construire à sa place une caserne militaire. Aujourd'hui restauré, il est le centre civique le plus actif de la ville, et sous les arcs du cloître se cache le bar du Couvent, doté d'une magnifique terrasse pour y prendre un verre.

L'église de la Puríssima Concepció, située rue Aragó, fut construite au XIIIe siècle sur la Via Laietana en tant que monastère de moines. Néanmoins, au XIXe siècle, la réforme de la ville obligea à démonter l'église et le cloître, qui furent transférés pierre par pierre et érigés de nouveau à leur emplacement actuel. Le cloître, datant du XIVe siècle, possède deux étages à galeries ainsi qu'un jardin qui invite au recueillement.

Dans un lieu privilégié de la ville, sur le passeig de Gràcia, se dresse l'imposant Palau Robert, un édifice du début du XXe siècle. Ses jardins sont une oasis que l'on entraperçoit depuis l'avenue Diagonal. Dotés d'espaces pour s'asseoir à l'ombre, les jardins furent réaménagés de manière originale au début de ce siècle. On peut y accéder depuis l'avenue Diagonal ou depuis le hall d'entrée du Palau.

Personne ne s'imagine que le Portal de l’Àngel même, l'une des rues les plus connues de la ville, peut cacher un coin comme celui-ci. Le jardin de l’Àngel, accessible au public, fait partie de l'Hôtel Catalonia Albinoni, un petit palais du XIXe siècle. La cour intérieure est dotée d'une terrasse décorée de bois, de palmiers et de plantes et on peut y déguster des tapas. Il y a aussi une pergola vitrée. Les murs, décorés de grandes peintures murales, lui donnent une touche de couleur.

Ils accueillent la plage de l’Eixample, connue et appréciée. Ce sont les premiers jardins intérieurs de l'îlot de l’Eixample qui furent récupérés pour l'usage public, ce qui était l'idée originale de l’urbaniste Ildefons Cerdà, créateur du quartier. Y est conservée la tour en briques de la fin du XIXe siècle, encore en fonctionnement pour approvisionner en eau la piscine, ouverte au public durant les mois d'été.

Les jardins de la Fundació Palo Alto, qui occupe une ancienne enceinte industrielle de la fin du XIXe siècle, sont spectaculaires. Exubérants et luxuriants, la végétation y est omniprésente. Elle recouvre même les façades de l'enceinte. En outre, s'y trouvent un potager et un restaurant proposant des menus. Les locataires actuels, une vingtaine d'entreprises dédiées à la création artistique, ont fait de ce complexe industriel un authentique petit village. Un must, comme diraient les Anglais.

Dans la rue de la Boqueria, un bâtiment néoclassique devenu l’Hôtel Petit Palace Opera Garden cache cet exceptionnel jardin romantique. Catalogué par la Mairie, il est accessible au public. Pour y entrer, il faut traverser la réception de l'hôtel. Une dizaine d’arbres orientaux et divers parterres géométriques attendent le visiteur. Il y a aussi une terrasse où prendre un verre.

On n'arrive pas à ce petit passage si l'on n'y va pas. Il est caché derrière la rue Rossend Nobas, jouxtant le Marché du Clot, très fréquenté. Formé par une rangée de maisons basses et avec un sol non pavé, il a été conservé intact au fil des ans, telle une preuve du passé rural du quartier. Les riverains en prennent très grand soin. En été, il est fréquenté à la fraîche par les groupes d'amis, comme autrefois.

Ce chemin relie le village d’Horta, en passant par la Clota jusqu'à l'église de Sant Genís dels Agudells, aux pieds de Collserola. Le tronçon qui va de la Clota à l’avenue del Cardenal Vidal i Barraquer, ainsi que l'autre tronçon qui continue jusqu'à l'avenue de Martí Codolar, qui conserve tout son air ancien et rural, existent encore aujourd'hui.

Au cœur de Sant Andreu, entre les rues Agustí Milà et Gran de Sant Andreu, il est possible de voyager dans le passé. La rue Grau, en forme de L, suit un modèle urbanistique propre aux centres historiques de certains villages du Maresme ; c'est l'une des rares de ce type qui restent à Barcelone. Un de ses côtés est flanqué d'une rangée de maisons individuelles, et l’autre, de potagers et de jardins. Une véritable attraction.

Il doit son nom au propriétaire du passage depuis l'année 1868, le professeur de peinture Antoni Mulet i Orfila. C'est lui qui ouvrit ce chemin dans la partie basse du quartier du Putxet, où il fit construire une vingtaine de maisons. On peut encore y voir certaines villas modernistes qui en jouxtent d'autres très modernes. C'est sans doute l'un des passages les plus ensoleillés de la ville.

Ouvert vers la fin du XIXe siècle, ce passage accueillait des ateliers d'usines dans le quartier industriel de Sant Pere de l'époque. C'est une sorte de tunnel éclairé qui relie au moyen d'escaliers, tel un raccourci, les rues Trafalgar et Sant Pere Més Alt. Actuellement, les volets des fabricants sont baissés et il ne reste que deux bars. Malgré son air décadent, cela vaut la peine d'y passer et d'y laisser libre cours à son imagination.

Dans le quartier de Torre Baró - Vallbona, se trouve l'unique tronçon de l'ancien Rec Comtal, un canal d'irrigation construit au Xe siècle en profitant du tracé d’un aqueduc romain tombé en désuétude. Le canal, de 12 kilomètres de long, qui naît à Montcada i Reixac, approvisionne la ville fortifiée et les jardins potagers de la plaine de Barcelone. Aujourd'hui, cette promenade à travers le passé médiéval de la ville est un authentique délice.

En descendant le quartier du Coll, juste avant d’entrer sur le viaduc de Vallcarca, se trouve la place de Mons. Elle est petite, en pierres. Elle fait office de rond-point d'où partent les rues qui montent en direction du quartier du Coll et celles qui descendent vers le Putxet et Vallcarca. On y trouve encore quelques villas modernistes, dont, en particulier, une villa d'architecture rationaliste en forme de navire. Du viaduc, la vue sur Barcelone, côtés mer et montagne, est exceptionnelle.

Un quartier au sein d'un autre quartier: voilà la Satalia, un voisinage au sein de Poble-sec. Ils sont séparés par le passeig de l’Exposició. Le quartier, dont les riverains sont fiers, grimpe sur la montagne, avec des rues pentues et des escaliers. Les maisons, du XIXe siècle, conservent encore aujourd'hui les potagers et les cours intérieures arrière, d'où la vue est privilégiée. Tout près, se trouve le belvédère de la Satalia, un espace de 4000 m2 doté de bancs et de tables ainsi que d'un kiosque-restaurant.

C'est l'un des quartiers les plus fréquentés par les touristes qui visitent Barcelone, car il mène au Park Güell. Il est dénommé baixada (chemin en pente), mais en réalité il descend autant qu'il monte : la côte atteint 35&;% et depuis la fin du siècle dernier, il est doté d'escalators, typiques du quartier, qui soulagent les riverains lors de leur ascension. Une fois en haut, cela vaut la peine de faire une pause pour prendre l'air et se délecter de la vue sur la ville. Elle est vertigineuse.

Au pied du Château de Montjuïc, la rue dels Tarongers recèle un espace qui fait les délices des petits comme des grands. Il s'agit de deux toboggans extrêmement longs et très pentus, en pleine nature. La descente est vertigineuse : les peureux devront freiner avant d'arriver à la fin. La vue de ce point, bien entendu, est spectaculaire.

Elle impressionne. Ce n'est pas pour rien que la fontaine de la Budellera est la fontaine la plus populaire de toutes celles qui sont conservées dans le Parc naturel de Collserola. Entouré de murs en pierres parfaits et d'une végétation exubérante, cet espace est particulièrement joli et accueillant. C'est ici que le torrent de la Budellera, qui débouche sur le torrent de Vallvidrera, prend sa source. À ne pas manquer.

À travers la Mine Grott, un tunnel d’un kilomètre et demi de long, circulait l'eau qui approvisionna le bourg de Sarrià de la moitié du XIXe siècle au début du XXe siècle. Au début du siècle dernier, y fut construite une attraction qui remporta un franc succès, connue sous le nom de Lake Valley, un train électrique de passagers qui parcourait le tunnel éclairé. Néanmoins, elle fut fermée en 1916. Cet espace se trouve sur le Chemin del Pantà de Vallvidrera, un endroit magnifique.