Le marché de la classe ouvrière

Bien que la zone haute de Gràcia ait été traditionnellement celle des classes aisées, la Gràcia du sud fut celle des usines, des classes laborieuses et des logements humbles. Le marché lui-même fut construit sur le terrain de la disparue usine El Vapor Nou, l’une des plus importantes de l’époque, consacrée à l’industrie du coton. Plus d’un siècle plus tard, le Marché de l’Abaceria conserve encore l’atmosphère de marché populaire de toujours.

La mémoire populaire

Comme tant d’autres marchés centenaires de Barcelone, l’Abaceria Central possède une structure en métal et des murs en briques apparentes, et est formée de trois espaces, un de grandes dimensions —l’espace central— et deux latéraux, plus petits. Soulignons de ce bâtiment les toits légèrement courbes, comme s’il s’agissait de tuiles géantes posées en guise de toits.

Ce marché a été également immortalisé grâce à l’écrivain Mercè Rodoreda et son roman intitulé La place du Diamant: ici venait acheter Natàlia, le personnage principal de l’histoire et un symbole des femmes travailleuses et humbles de la Barcelone du début du XX^e siècle.